Interview de Silay franco-filippina installée à Sabang

Retrouvez l’interview d’une jeune Franco-Philippine qui a vécu dans les deux pays, et compare les modes de vie. À votre avis, où s’est-elle installée ?

Salut Silay, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Silay, née d’une mère philippine et d’un père français. Je suis née et j’ai passé mon enfance ici, sur l’île de Palawan. Je suis arrivée en France à treize ne parlant pas un mot de français. Après avoir vécu 10 ans en France j’ai décidé de revenir à la maison.

Pourquoi avoir eu envie de revenir à Palawan ?
J’ai toujours associé Palawan à l’idée de bonheur. Peut-être la nostalgie, l’image gravée des plages et de la jungle où on pouvait être libre. Difficile de trouver les mêmes images quand tu vis en France au deuxième étage d’une cité HLM. Puis ayant qu’un Baccalauréat en poche, deux années de perdues à l’université, il n’y avait pas beaucoup d’opportunités qui s’offraient à moi.

Qu’est-ce que tu aimes particulièrement ici ?
J’aime la mer, les rivières, la jungle, les kalabaw, les mangues, le tinola... Je pourrais faire une liste à n’en plus finir mais si on va à l’essentiel ce qui me plaît le plus c’est pouvoir vivre ma vie à mon rythme. Puis les opportunités sont là, c’est facile de commencer un projet, un peu d’imagination et de volonté suffisent. Les bons côtés d’une administration désorganisée.

Et à l’opposé, qu’est-ce qui te plait moins ?
Il y aurait là aussi une liste de choses qui ne me plaisent pas. Mais ce qui m’accable le plus, la mauvaise gestion des déchets. Arriver sur une plage paradisiaque puis constater qu’elle est pleine de plastique, c’est tellement triste.

Que fais-tu ici à Palawan et quels sont tes projets ?
J’essaye de vivre une vie tranquille et enrichissante... la plupart du temps. Je vis avec Mark mon compagnon, nous avons créé une petite pizzeria à Sabang, “Smoky Place”, très modeste mais qui nous ressemble. Donc je passe la majeure partie de mon temps derrière le bar à servir des bières.

Où te vois-tu dans 3 ans ?
À Palawan, toujours. J’espère dans une ferme avec des chèvres et des vaches.

Et pour terminer peux-tu faire une offre spéciale aux personnes qui lisent ces quelques lignes ?
En l’honneur de bacchus, c’est happy hour n’importe quand !